L’assurance-vie continue d’être le placement préféré des Français. Le montant des versements collectés par les sociétés d’assurances au cours des six premiers mois de 2018 s’est élevé à 72,4 milliards d’euros, contre 68,3 milliards d’euros sur la même période en 2017. Les prestations versées par les sociétés d’assurances, c’est-à-dire les retraits, se sont montées à 60,1 milliards d’euros sur la même période.
La collecte nette s’établit donc à 12,2 milliards d’euros depuis le début de l’année. Rien que pour le mois de juin, elle atteint 2 milliards d’euros. Au total, l’encours des contrats d’assurance-vie pèse 1 701 milliards d’euros à fin juin 2018. Il progresse de 3 % sur un an. « Il faut relativiser ces chiffres, car la comparaison avec le premier semestre 2017 est très favorable. La collecte avait en effet pâti d’incertitudes liées notamment à l’élection présidentielle », tempère Arnaud Chneiweiss, délégué général de la Fédération française de l’assurance (FFA).
Aversion des Français pour le risque
Le regain d’intérêt pour ce placement peut néanmoins apparaître surprenant. Les rendements des fonds en euros qui représentent 80 % des encours ne cessent de diminuer comme peau de chagrin. En 2017, ils s’élevaient en moyenne à 1,8 %, soit une baisse de 0,2 point en un an. Une tendance qui devrait se poursuivre en 2018. Les fonds en euros sont essentiellement investis en obligations dont les rendements restent à des niveaux très bas, le taux de l’OAT à dix ans se situe actuellement à 0,7 %. « Cela reste, en termes de rendement, le placement disponible le plus intéressant », pointe Théau Accary, conseil en investissements financiers de Fideliance Patrimoine.
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